Cosmétiques & hygiène

Comment faire un macérât huileux

Très utile dans la cosmétique maison et en cuisine, le macérât huileux est un mélange très simple, réalisé à partir de plantes ou de fleurs et d’huile végétale. Le processus de macération permet à l’huile de recueillir et de conserver les principes actifs des plantes utilisées. Il vous permettra donc de booster les propriétés de vos soins cosmétiques ou de réaliser des huiles aromatiques pour vos petits plats maison. La macération huileuse peut se réaliser de trois manières différentes : à froid, à chaleur douce et à chaud.

Temps de réalisation : 3 à 6 semaines pour un macérât à froid, 8 à 12 heures pour la macération à chaleur douce et 2h pour la technique à chaud.

Matériel:
– Des plantes, des fleurs, des racines, des graines, des feuilles… (attention cependant à ce qu’elles conviennent à un usage cutané), telles que la lavande, la camomille, le thé, le café, le calendula, l’arnica…
– Une huile végétale.
– Des bocaux.
-Éventuellement un bain-marie (macération à chaud) ou une yaourtière (macération à chaleur douce).
– un tissu, un chinois, de la gaze… pour la filtration

En pratique :

Commencez par choisir les plantes que vous allez laisser macérer. J’ai pour ma part choisi la carotte – pour le côté bonne mine, la lavande – cicatrisante et anti-inflammatoire, la camomille – contre les rougeurs, le jujubier – pour lutter contre les pellicules, et le laurier – parfait pour les peaux grasses à tendance acnéiques.

Pour réaliser un macérât huileux, je vous conseille fortement de faire sécher votre plante. Débarrassée de son eau, elle évitera le développement de bactéries et donc le rancissement, voire même le pourrissement, de votre huile.

Pour faire sécher vos plantes (si vous les choisissez fraîches), laissez-les reposer plusieurs semaines, étalées en fines couches sur un torchon, dans un endroit sec, à l’abri de la lumière et des variations de température. Si vous avez un déshydrateur, c’est le moment de l’utiliser!

Si vous choisissez des plantes déjà séchées, optez plutôt pour du bio et des plantes encore bien odorantes. Une plante déshydratée se conserve idéalement en bocal ou sachet craft, dans un endroit sec, pendant au minimum un an.

Vous pouvez réduire vos plantes, graines, racines… en poudre afin de faciliter le processus.

Choisissez ensuite votre huile végétale. Toutes peuvent faire l’affaire. Cependant préférez-la stable, avec un faible risque d’oxydation précoce, et privilégiez une huile première pression à froid.

On utilise très souvent de l’huile d’olive ou de tournesol, mais la coco peut aussi être une bonne idée si vous souhaitez faire une huile de Monoï maison (il vous faudra alors choisir des fleurs de tiaré et privilégier une macération à chaleur douce ou chaude, ou attendre l’été car l’huile de coco est solide en-deçà de 25°C).

Une fois que vos choix et que les éventuels séchages sont faits, il est temps s’intéresser au fond du sujet : comment cela se passe concrètement?

Placez vos plantes, sans les tasser dans votre bocal propre, sec et désinfecté. Recouvrez généreusement de l’huile de votre choix (jusqu’à 2.5cm au-dessus du niveau de vos plantes).

La macération à froid :

La macération à froid est la méthode la plus simple, mais également la plus longue à réaliser.

Fermez le bocal et laissez-le reposer pendant au moins 3 semaines, en secouant son contenu de temps en temps. Vous pouvez exposer votre bocal à la chaleur du soleil, en prenant soin néanmoins de l’isoler de ses rayons en le plaçant dans un linge, afin d’éviter tout risque d’oxydation de l’huile.

La macération à chaleur douce :

Il s’agit ici de chauffer tout doucement votre huile afin de faire ressortir des principes actifs de votre plante, en posant votre bocal ouvert dans une yaourtière ou sur un radiateur allumé, pendant 8 à 12h.

La macération à chaud :

Si vous choisissez d’utiliser des plantes fraîches, il s’agit de la méthode à privilégier. Placez votre bocal ouvert dans une casserole remplie d’eau et laissez cuire à feu doux au minimum deux heures.

Quelle que soit la méthode employée, une fois le temps de macération effectué, filtrez votre macérât à l’aide d’un tissu, d’une gaze ou encore d’un chinois.

Votre macérât est prêt. Vous pouvez l’étiqueter et le conserver à l’abri de la lumière, dans un endroit sec et frais pendant au minimum 12 mois.

*Astuce * : Agrémentez vous-même vos huiles alimentaires! Du thym, du laurier, du romarin et des piments-oiseau dans une huile d’olive vous permettront de donner un côté caliente à vos pizzas!

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.